À l'époque un critique a boudé le plaisir qu'il peut y avoir à contempler une nudité aimable, au prétexte que c'était une création féminine : « Il ne faut pas qu’un sujet érotique soit traité par une demoiselle, écrivait un chroniqueur du Journal de Paris du 24 octobre 1808 au sujet du Flambeau de Vénus, il nous semble que cela pèche au moins contre les convenances et contre les mœurs ». Le mariage se déroule en comité restreint : Gilbert, Isabel, Lydia, Ralph, Amy, Pansy. Il fut gravé par Henri Legrand sous le titre. « Mademoiselle Mayer, écrivait un contemporain qui l’avait croisée, avait été élevée avec beaucoup de distinction. Constance redoute alors de se trouver en difficulté après avoir consacré toutes ses économies à la carrière de Prud'hon et à l'entretien de la famille de celui-ci, le capital légué par son père est largement entamé et les soucis s'accumulent, augmentant ses tourments intérieurs. Elle-même rencontra des personnes qu’elle devait retrouver plus tard dans les salons et les ateliers, entretenant avec certains d’entre eux des relations suivies : Martin Drolling, Jean-Baptiste Mallet, Isabey, Jeanne Doucet de Surigny, Louis Boilly, tous promis à un brillant avenir. ». • Prosper Mérimée, La Vénus d’Ille, suivi de La Chambre bleue [1837 … Brillante collaboratrice de Pierre-Paul Prud’hon certes, elle est surtout peintre à part entière, même si son œuvre a été longtemps dévaluée pour de mauvaises raisons, comme celles de nombreuses créatrices que l'on a tardé à découvrir. On s’en apercevait aisément à ses façons élégantes, à ses tournures de phrases et à certains détails de prononciation qui n’avaient rien de commun. Sa liaison avec Prud'hon qui lui est plus précieuse que tout lui semble aussi fragile qu'une barque dérivant sur le grand fleuve de la vie, sujet du tableau, ainsi résumé dans le livret du Salon « deux jeunes époux dans une barque avec leur enfant sont conduits sur le fleuve de la Vie par l’Amour et la Fortune ». Constance Rubini, « Deux artistes en symbiose ». C'est en quelque sorte la consécration. L'oncle d'Isabelle meurt et lui laisse, à la surprise générale, une vaste fortune. » Cette systématisation niaise, peut-être teintée de mauvaise foi et de calcul, veut faire croire que Constance Mayer aurait cessé de dessiner du jour où elle aurait rencontré Prud’hon ! Elle apprend beaucoup à son contact. C’était le moyen d’en trouver le débit, et l’on ne se fit pas faute d’en user, témoin ce marchand auquel je me plaignais dernièrement de ne jamais rencontrer d'œuvres authentiques de cette artiste : « C’est que, me répondit-il ingénument, nous les vendons pour des Prud'hon ! D’un talent prometteur, Constance Mayer qui avait été admise dans l'atelier de Joseph-Benoît Suvée, le célèbre antagoniste de Jacques Louis David, fut invitée à présenter plusieurs de ses œuvres à l’Exposition de la Jeunesse qui ouvrit ses portes du 30 juin au 15 juillet 1791 à l'hôtel Lubert rue de Cléry, dans la vaste salle d’exposition Jean-Baptiste Le Brun, marchand de tableaux, dont l’épouse célèbre, Élisabeth Vigée Le Brun, avait émigré. Note originale du graveur Roger citée par Gueulette, Sylvain Laveissière reprend à son compte tous les préjugés du, En rapport avec l’autoportrait de 1796, on connaît une huile sur panneau de 41 × 24, Inventaire du Département des arts graphiques, Musée du Louvre, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Constance_Mayer&oldid=177718150, Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 29), Page utilisant Lien pour un article existant, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des bases relatives aux beaux-arts, Portail:Biographie/Articles liés/Peinture, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Portrait par Greuze. Il n'est pas indifférent que la rencontre improbable se Walburton et Isabel se déroule au Capitole, auprès de la statue du guerrier mourant. M. Guiffrey a lui-même imaginé que le portrait d’une jeune fille Portugaise, assurément très typée, était un nouveau portrait de Constance Mayer, malgré les dénégations de l’ancien propriétaire du portrait, le colonel Delaborde. Quoique non datée ni signée, elle a, de façon péremptoire, été donnée à Prud’hon par les Goncourt au prétexte que cette œuvre provenait de la collection Boisfremont – chez qui mourut Prud’hon. Il était une sorte de chargé d’affaires du prince Louis Léopold à Paris comme l’était à même époque, Croisilles de Saint-Huberty, passablement escroc[7], auprès de Frédéric II de Prusse[8]. Les 37e journées européennes du patrimoine auront lieu les 19 et 20 septembre 2020, autour du thème : « Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie ! Marie Françoise Constance Mayer La Martinière, née le 9 mars 1775[1] à Chauny et morte le 26 mai 1821 à Paris, est une peintre de l'école française qui exposa depuis la Révolution jusqu'à la Restauration. Et le maître, non content de se consacrer à son œuvre propre, considérable et prenante, aurait en supplément, trouvé du temps pour dessiner tous les croquis des tableaux de Constance Mayer, ses esquisses à l’huile et compositions au pastel, tout en intervenant sur pratiquement toutes ses œuvres peintes. Elle connut alors un ami de Prud’hon, Jean-Baptiste Mallet (Grasse 1759-Paris 1835) qui s’était fait une spécialité des scènes de boudoir peintes à la gouache, dont quelques-unes ont été gravées. Les séjours éventuels de Ralph à Alger sont traités en une ligne. La dernière modification de cette page a été faite le 17 décembre 2020 à 05:05. Comme dans les précédents portraits, en particulier ses autoportraits, la jeune femme a bien les yeux bleus – et non noirs comme cela a été dit – et ses cheveux forment des boucles. Cette composition résume ses aspirations immenses au bonheur qui, croit-elle, veut la fuir. À Gardencourt, elle rencontre une autre invitée, Mme Merle, une femme brillante qui semble encourager la jeune Isabelle dans ses aspirations. Les années 1805-1807 sont une époque faste pour Constance Mayer, comblée par son amour pour Prud’hon devenu son amant passionné, comblée aussi par le succès de ses premiers tableaux d’histoire. Il en est de même pour Caspar Goodwood, auquel elle demande une année d'attente sans certitude : elle nous mystifie tous. Il y a ainsi une cohérence de physionomie qui tranche avec l’image de la brune de « type » méditerranéen que ses biographes se sont représentée : Constance est une jeune femme aux cheveux châtains, certes, mais avec des reflets dorés, elle a des yeux gris-bleu prenant une teinte acier selon la lumière, un visage large et rond, et non pas étroit, la bouche petite et le teint clair et rosé. Clément, Goncourt, Pilon et autres. J'utilise cet animal comme sujet des mes folles illusions ? Le voyage en Orient de Warburton ne se réfère également à aucun problème particulier. Après avoir transité entre les mains de MM. Cela n'a pas empêché plus tard sir Richard Wallace, propriétaire du tableau, de faire supprimer la signature de Mayer pour la remplacer par celle de Prud'hon. En 1810, le Salon compte une nouvelle œuvre de Constance Mayer, un tableau de grand format portant le titre de L’amour séduit l’innocence le plaisir l’entraîne le repentir suit, qui montre qu'elle a intégré les leçons de Prud'hon au point qu'on a voulu croire que Prud'hon était l'auteur de cette œuvre. Cette huile sur toile peinte pendant l'année 1805 est présentée à nouveau au Salon de 1808, et vaut une médaille d’encouragement à son auteur[23]. Elle redoute qu'un déménagement prévisible de Prud'hon de la Sorbonne – où leurs appartements communiquent par un escalier – ne l'éloigne définitivement d'elle. Elle pourrait ainsi avoir été reçue dans les réceptions données par Charles-Maurice de Talleyrand, le ministre des Relations extérieures, qu'elle connait, par Madame Grant ou la comtesse Laure Regnaud de Saint-Jean d'Angély, passionnée d'art[21], qui avait fait appel à Alexandre Lenoir, oncle de Constance Mayer, pour la conseiller dans l’ameublement gothique de son château aménagé dans l’ancienne abbaye du Val à l'Isle-Adam. Ralph déclare à Isabel : Vous ne pouvez me tourmenter. AN, MC, Et. Le meilleur de son œuvre a, par eux, été inexorablement partagé, voire donné à Prud’hon, ainsi que le souligne avec justesse Charles GueulletteCharles Gueullette, qui remarquait en 1879 qu’« on lui a laissé ce qui, dans leur atelier commun, pouvait passer pour facile ou médiocre. Pour réaliser l'esquisse de cette tête expressive, Constance Mayer s’est sans doute inspiré du portrait de Madame Greuze endormie – vue chez Greuze où elle travaillait[16]. Elle a exécuté cette œuvre à l’attention de son père qui la fait monter sur sa tabatière, conservant précieusement cet objet jusqu’à son décès accidentel en 1808. Au Salon de 1802, elle expose un très beau tableau titré Une mère et ses enfants au tombeau de leur père et lui rendant hommage. En revanche, on devine les profits générés par la vente d'œuvres de Constance Mayer comme des Prud'hon, surtout les œuvres peintes à l'huile en grand format. En 1812, Constance Mayer présente un de ses chefs-d'œuvre, Une jeune Naïade voulant éloigner d’elle une troupe d’Amours qui cherchent à la troubler dans sa retraite. Ralph a survécu dix-huit mois pour connaître la suite du premier acte. C’est de ce portrait aux tonalités brunes et noires, fréquemment reproduit, qu’est née la légende d’une Constance Mayer créole, « noiraude malicieuse », tradition transmise et amplifiée par MM. Plus que l’élève appliquée de Pierre-Paul Prud’hon, elle est sa maîtresse, travaillant régulièrement à ses côtés et pour elle-même, depuis 1803 et cherchant à sauvegarder les apparences sur la nature de leurs relations en l’appelant publiquement « Monsieur » et lui, « Mademoiselle », car il est marié et père de famille nombreuse, et l'adultère est très mal jugé sous l'Empire[2]. Après la mort de son père, Isabelle Archer se retrouve en possession d'un maigre revenu. Les attributions intempestives des experts marchands et des collectionneurs privés, comme l'ont été les ineffables frères Goncourt, portant sur les dessins et esquisses des œuvres peintes de Constance Mayer ont pratiquement toujours été entérinées par le suivisme intéressé de certains conservateurs de musée, trop heureux de compter dans leurs collections quelques œuvres supplémentaires dites de Prud'hon. Mais la maladie de Ralph Touchett s'est aggravée et lorsque Isabelle se rend à son chevet en Angleterre, elle en sait déjà beaucoup sur la duplicité de Mme Merle et de Gilbert Osmond. Lorsqu’il venait poser chez Prud’hon, qui a fait plusieurs portraits de lui, il priait instamment l’artiste de retenir Mademoiselle Mayer, se plaignant de la discrétion qui la faisait s’éloigner et qu’il traitait de sauvagerie. Elle y rencontre son cousin Ralph Touchett, malade, mais aimable compagnon de conversation, et un voisin de la famille, Lord Warburton, qui s'intéresse aussitôt à elle. AN, MC XXIV/982, acte du 29 janvier 1791, original d’une rente viagère sur deux têtes constituée le 7 juin 1789, auquel a été collationné un acte du 2 nivôse an II référant au décès de Marie-Françoise Lenoir le 30 septembre 1793. Son amant n'étant ni veuf ni divorcé, la légitimation de leur liaison reste impossible. Sur cette miniature, on reconnaît le visage rond et avenant de l'artiste qui arbore un vêtement de velours noir bordé d’une fourrure de petit gris, tandis que ses cheveux sont ornés d’un ruban cerise ou ponceau. Morgan Rice a imaginé ce qui promet d'être une autre série brillante et nous plonge dans une histoire de fantasy avec trolls et dragons, bravoure, honneur, courage, magie et foi en sa propre destinée. Il souhaite la voir évoluer, découvrir le monde et les hommes, décider seule de sa vie : si elle est "faible" et n'a pas l'envergure, il sera simplement affreusement refait (p. 262). ». L’amour de Prud’hon pour Constance Mayer, est souvent évoqué à travers un touchant portrait qu’il a fait d’elle, dessin du Louvre fréquemment reproduit et admiré, portant une signature apocryphe. » Et dans les décennies qui suivront sa mort, elle est citée avec condescendance par une historiographie empreinte de misogynie, celle en particulier des Goncourt et de leurs suiveurs. Une cause parmi d'autres est qu'elle n'a rien fait pour imposer un mariage entre Pansy et Walburton... Amy finit par lui révéler ce qu'elle aurait pu découvrir : la première épouse de Gilbert est morte en trois ans, sans enfant ; Pansy est la fille d'une seconde femme non épousée, Mme Merle : un déménagement a suffi à brouiller les repères.
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